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Film
Identification
TitreLa Religieuse
Suzanne Simonin, la Religieuse de Denis Diderot
Réalisateur(s)
Date1965 (sortie en 1967)
Adaptation
Auteur(s) de l'oeuvre adaptée
Œuvre(s)
Genre littéraire adaptéroman
Représentation
CatégorieXVIIIe
EpoqueXVIIIe
Générique technique
ScénarioJean Gruault, Jacques Rivette
Longueur / Durée du film2h35'
MusiqueJean-Claude Eloy
Rameau ("Triste apprêts" de "Castor et Pollux")
Société de production
Films Rome-Paris
Société Nouvelle de Cinématographie
producteur: Georges de Beauregard
Pays de productionFrance
Équipe technique
photographie : Alain Levent
costumes : Janine Herrly, Gitt Magrini
décors: Jean-Jacques Fabre
Générique artistique
Acteur(s)
Réception et documentation
Disponibilité dans le commerceOui
Autres références bibliographiques
Jean Collet, Jacques Rivette, "L'obsession du théâtre et le mystère du cinéma", in Le Cinéma en question, éd. du Cerf, Paris, 1972, p. 53-72.
Cahiers du Cinéma, n° 177, p. 5-9
Cahiers du Cinéma, n° 413, novembre 1988, p. 21-25 ("Réédition: La Religieuse de Jacques Rivette"; Serge Toubiana, "En 1966, La Religieuse était interdite: censure danger immédiat"; Thierry Jousse, "Théâtre de la cruauté")
Cahiers du Cinéma, n° 416, 1989, p. 14-25 (articles de Gilles Deleuze : "Les trois cercles de Rivette" ; de Joël Magny et de Marc Chevrie).
Jean-Claude Bonnet, "Revoir La Religieuse", in E. de Fontenay et J. Proust, eds., Interpréter Diderot aujourd'hui, Paris, Sycomore, 194, p. 60
Kevin Jackson, "Carnal to the point of scandal: on the affair of La Religieuse", in Robert Mayer (ed.), Eighteenth-Century Fiction on Screen, 2002, p. 139-156
Résumé et commentaire critique
Résumé et commentaire critique
Comparaison du dénouement chez Diderot et chez Rivette

Succession des épisodes dans le roman :
1. franchissement du mur du couvent
2. scène dans le fiacre
3. quinzaine dans la «maison»
4. nuit dans la boutique du chandelier
5. trois jours à Sainte-Catherine (asile pour jeunes filles)
6. actuellement au service d’une blanchisseuse

Succession des épisodes dans le film :
1. franchissement du mur du couvent
2. scène dans une auberge
3. deux scènes dans une ferme
4. scène dans une blanchisserie
5. scène dans une «maison»

Chez Diderot, le récit rétrospectif à la première personne fonctionne à la fois comme une justification («je suis innocente») et un appel à l’aide («hâtez-vous de me secourir»). Les événements s’enchaînent selon une logique picaresque : succession de hauts et de bas gouvernée en partie par les choix de l’héroïne et en partie par les règles du genre romanesque. L’évasion de Suzanne ne lui procure pas la liberté (le dehors est encore une prison), mais l’apprentissage de la volonté et du bonheur restent possibles dans le cadre d’un monde soumis au hasard.
Chez Rivette, le personnage est quasiment muet (à l’exception du final : « Mon Dieu, pardonnez-moi »). La fin du film décrit un mouvement accéléré vers l’issue fatale (suicide), chute annoncée par deux précédentes. Les cinq brèves séquences sont séparées par des ellipses ; l’inévitabilité du destin de Suzanne est soulignée par cette discontinuité. Elle reste passive. Alors que Diderot insiste sur les entrées (j’arrive... je reviens.. j’entre...), les scènes de Rivette n’ont pas de commencement : le dénouement est une succession de fuites.
[D. Reynaud]

Jean Gruault est un des principaux scénaristes de la nouvelle vague, qui a beaucoup travaillé pour Truffaut et Resnais, mais aussi pour Rossellini (La Prise du pouvoir par Louis XIV. Très attiré par le XVIIIe siècle, il a également eu le projet d'un Rousseau avec Rivette et d'une Julie de Lespinasse avec Truffaut.
Sa première adaptation de la Religieuse date de 1958 et fut montée avec succès au théâtre à Marseille en 1960, avec Betty Schneider dans le rôle-titre. Une version plus longue modifiée en collaboration avec Rivette, plus proche du film, fut représentée en 1963 au Studio des Champs-Elysées, avec le soutien financier de Godard et Anna Karina dans le rôle de Simone.
Dans un entretien avec Jacques Mény, Gruault affirme s'être contenté de coller bout à bout les dialogues de Diderot en ajoutant "des choses empruntées à Foucault sur la condition des femmes de l'époque"; que la fin retenue par le producteur est la plus mauvaise de plusieurs fins envisagées; et que l'idéologie de la Religieuse de 1965 importait moins à ses auteurs que l'idée plastique, devenue rare au cinéma, de corps de femmes qui se déplacent dans l'espace.
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Éditeurs : Delphine Gleizes et Denis Reynaud [UMR IHRIM]

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