ET
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Film
Identification
TitreThe Man Who Laughs
Réalisateur(s)
Date1928
Adaptation
Auteur(s) de l'oeuvre adaptée
Œuvre(s)
Genre littéraire adaptéRoman
Représentation
CatégorieXVIIIe
EpoqueXVIIIe
Générique technique
Scénario


Adaptation : Charles E. Whittaker, Marion Ward, May McLean
Scénario : J. Grubb Alexander et Walter Anthony
Histoire supervisée par Bela Sekely. Intertitres de Walter Anthony.

Longueur / Durée du film110 min. (Copie Cinémathèque Française : 2922M, 116 min à 22i/s).
10 bobines (10195 ft) 124 min (projection américaine mai 1928.)
35 mm
CouleurNoir et Blanc
Bande-son / LangueMuet
Musique

Chanson :  "When Love comes stealing" par Walter Hirsch, Lew Pollack et Erno Rapee.

Ajout d'un accompagnement sonore et musical avant la sortie du film en 1928.

Société de production

Universal Pictures Corp.
Production : Carl Laemmle
Supervisé par Paul Kohner

Pays de productionEtats-Unis
Équipe technique

Directeur de la photographie : Gilbert Warrenton (opérateur)
Directeur artistique : Charles D. Hall, Joseph Wright, Thomas F. O'Neill (éclairages)
Costumes : David Cox, Vera West
Montage : Maurice Pivar, Edward L. Cahn
Recherches techniques : Prof. R. H. Newlands

Générique artistique
Acteur(s)
Réception et documentation
Disponibilité dans le commerce

Distribution commerciale (35 mm) : Films sans Frontières
DVD Universal

Bibliographie générale
Autres références bibliographiques

Allen (Jerry C.), Conrad Veidt, From Caligari to Casablanca, Ed. The Boxwood Press, California, 1987.
American Film Institute Catalog, 1921-1930.
Anger (Cedric), Cahiers du cinéma, n° 533, mars 1999.
Barrielle (Jean-François), Le Grand Imagier Victor Hugo, Flammarion, 1985.
Buache (Freddy), « Paul Leni », Anthologie du cinéma, t. 4, L'Avant-scène Cinéma, 1968.
Buache (Freddy), Le Cinéma expressionniste.
Eisner (Lotte), L'Ecran démoniaque, éd. Le Terrain vague, 1965.
Eisner (Lotte), "Note sur le baroque dans le cinéma allemand", Etudes cinématographiques : Baroque et cinéma, éd. Lettres modernes, Minard, Paris-Caen, 2000.
Henry (Michael), Le cinéma expressionniste allemand, un langage métaphorique, éd. du Signe, 1971.
Kinnard (Roy), Horror in silent films, 1896-1929.
Kracauer (Siegfried), De Caligari à Hitler, 1947, [trad. fr. 1973], éd. L'Age d'Homme.
Kurtz (Rudolf), Expressionismus und film, éd. Hans Rohr, Zurich, 1965.
Lamprecht (Gerhard), Catalogue officiel du XIVe Festival International du Film de Berlin, 1964, rétrospective consacrée à Paul Leni.
Laster (Arnaud), Pleins Feux sur Victor Hugo, éditions de la Comédie-Française, 1981.
« L'image comme action », Cinématographe, n° 75, février 1982, pp. 8-9.
Lourcelles (Jacques), Dictionnaire du cinéma : Les Films, Robert Laffont, 1992.
Mitry (Jean), La Gloire de Victor Hugo, sous la direction de Pierre Georgel, RMN, Paris, Grand Palais, 1985.
Niogret (Hubert), Positif, n° 457, mars 1999.
Tesson (Charles), La Persistance des Images, Cinémathèque Française, Catalogue des tirages, sauvegardes et restaurations de la Cinémathèque Française, volume V, 1996.
Sadoul (Georges), « Victor Hugo et le cinéma », Europe, fév. -mars 1952, n° 74-75.
Vincent (Carl), Histoire de l'art cinématographique, Bruxelles, 1939, p. 153.
L'Arc, n° 25, L'Expressionnisme, 1964.
Cinémagazine, 13 septembre 1929, nécrologie de J. de Mirval.
Les Cahiers de la Cinémathèque, "La Révolution du parlant", n° 13, 14, 15, 1974.
Kinematograph, n° 911, 1924, (article de Leni sur le décor et la [stimmung], extrait reproduit dans L'Ecran démoniaque).
The Man who laughs, Cinémathèque Française, Fondazione Cineteca di Milano, Cineteca del Commune di Bologna, Paris, Milano, 1998.
Gamel (Mireille), «L'Homme qui rit - Paul Leni», éditions du CEFAL, 2004.
IMDb
FIAF
mdle. com/ClassicFilms
allmovie. com/cg
Filmographie Hugo bicentenaire 2002, site du Ministère de la Culture

Articles de presse

The New York Times, 28 avr. 1928.
Variety, 2 mai 1928.
The Film Spectator, 31 mars 1928.
Photoplay, vol. 33, n° 6, mai 1928.
Harrison's Reports, mai 1928.

Résumé et commentaire critique
Résumé et commentaire critique

Au XVIIe siècle, en Angleterre, le roi Jacques II apprend par son bouffon, Barkilphedro, que le proscrit lord Clancharlie est de retour. Ce dernier découvre que son fils a été vendu aux "comprachicos" (acheteurs d'enfants qu'ils transforment en monstres) qui l'ont défiguré : sa bouche a été fendue en un rire permanent. Le roi savoure sa cruauté et fait enfermer le lord dans la "Dame de fer", sarcophage intérieurement hérissé de pointes.
Les comprachicos s'embarquent pour fuir les lois qui les poursuivent et abandonnent contre l'avis de l'un d'eux, le chirurgien Hardquanonne, un enfant sur le rivage. Ce dernier affronte seul la nuit et la tempête, passe devant des gibets, recueille une fillette aveugle et est finalement sauvé par Ursus, vieux saltimbanque qui vit avec un loup dans une roulotte.
Des années plus tard, l'enfant, qui se nomme Gwynplaine, est devenu l'attraction principale de la foire de Londres où Ursus donne une pièce intitulée [L'Homme qui rit]. Il aime en silence Dea, la jeune aveugle, et en aimé de même. Mais Barkilphedro, qui l'a reconnu, intrigue auprès de la reine, tandis que la duchesse Josiane, belle femme dépravée et fascinée par la monstruosité, tente de séduire Gwynplaine jusqu'à ce qu'elle apprenne qu'il est le fils de lord Clancharlie et qu'elle doit l'épouser. Gwynplaine, qui ignore toujours son identité, s'en retourne auprès de Dea et tous deux se déclarent leur amour.
Mais les manigances de Barkilphedro entraînent l'arrestation de Gwynplaine. Ursus, qui le croit mort, donne le change à Dea en simulant les bruits d'une représentation ordinaire, mais il est interrompu par l'arrivée de la police et de Barkilphedro qui lui annoncent qu'il est banni et que Gwynplaine est mort. En fait, ce dernier est devenu lord et siège à la chambre des pairs où il fait un scandale : il refuse d'épouser Josiane et s'enfuit en déclarant retourner à son peuple. Après une course poursuite et de nombreuses péripéties au cours desquelles il sera aidé par le peuple, Gwynplaine, désespéré d'avoir perdu les siens, est retrouvé par Homo qui égorge Barkilphedro. Il peut ensuite rejoindre Ursus et Dea sur le bateau qui les emmène loin de Londres. Le film s'achève sur ce happy end. (Mireille Gamel)
N. B. L'action du roman commence en 1688 et finit en 1705.

Si le nom de Leni est souvent mentionné, en particulier pour sa place dans l'histoire du cinéma expressionniste et dans celle de l'apport des Allemands au cinéma américain, le film The Man who laughs ne fait pas l'objet de nombreux commentaires. La revue Les Cahiers de la cinémathèque de 1974 le compte au nombre des chefs-d'oeuvre oubliés de la fin du muet, oubli réparé en 1998 par la même cinémathèque, associée à celles de Milan et de Bologne : le film restauré est présenté comme "un absolu chef-d'oeuvre de Paul Leni, réalisateur oublié, à la sensibilité décorative exceptionnelle, [qui] se risque à conjuguer l'épouvante et le comique [et chez qui] on perçoit cette exceptionnelle sensibilité plastique pour le romantisme hugolien". Le numéro d'Anthologie du cinéma que Freddy Buache consacre à Paul Leni insiste sur la variété de l'écriture cinématographique de The Man who laughs et sur son efficacité narrative. Il faut noter que Jacques Lourcelles lui consacre un article élogieux dans son Dictionnaire du cinéma : le film y est caractérisé comme "une suite quasi ininterrompue de visions spectaculaires et baroques recréant les antithèses sur lesquelles repose l'oeuvre originale" et comme relevant du genre du "feuilleton, mais avec des images inspirées et qui ont du souffle". Ce sont les mêmes termes de "décoratif" et de "baroque" qui reviennent sous la plume de Lotte Eisner qui mentionne The Man who laughs comme un exemple de film dépassant les cadres sévères de l'expressionnisme par la "richesse de ses formes sensuelles et mouvementées", par "la variété des valeurs et des nuances" et par le goût de "l'arabesque". Partant du même constat sur le caractère essentiellement "pictural, décoratif, fantasmagorique" du film, Jean Mitry retient la "magie des éclairages", mais regrette néanmoins que "le style épique de Hugo et sa richesse verbale" ne soient pas rendus par le cinéma.
L'insistance sur l'aspect décoratif du film ne laisse pas d'être ambiguë : cela peut signifier poliment que l'oeuvre est superficielle, même si l'on reconnaît ses prouesses techniques, ou bien cela peut contribuer à la faire accéder à la catégorie noble de l'art baroque. Mais dans les deux cas, il n'est question que de style ou de forme. Aucun commentaire n'aborde vraiment le problème de l'adaptation, se ce n'est en termes de fidélité (ou d'infidélité) à Hugo. Or, ce sont justement les infidélités qui sont frappantes dans ce film. Même si certaines peuvent paraître regrettables (comme la suppression du discours de Gwynplaine ou l’optimisme du dénouement), d’autres, comme la première séquence, témoignent d’un réel souci de transposition des motifs présents dans le début du roman, une transposition qui serait non pas une simple mise en images des scènes et des personnages, mais qui cherche à redonner, par des moyens filmiques, la dimension mythique de fatalité et de terreur originelle qui marque la généalogie et l’existence de Gwynplaine . D’autres séquences ajoutées semblent résulter d’interrogations sur l’acte de regarder (miroirs, trous de serrure, rideaux, caches, par exemple) et sur les problèmes de la représentation, y compris sur ceux du cinéma , ouvrant ainsi des interrogations proches de celles de Hugo sur ces thèmes.
On est frappé également par l’usage subtil qui est fait de l’écrit sous toutes ses formes (calligraphies, lettres, traces, inscriptions, gravures, morceaux de mots, et intertitres bien sûr). L’écrit ne sert pas simplement à compenser l’absence de paroles, mais définit un espace, un peu comme celui des inscriptions de la cahute d’Ursus, espace dans lequel ce qui est écrit relève toujours plus ou moins de l’indicible et de l’interdit, ou de ce qui reviendra fatalement, quoi qu’on ait fait pour le cacher.
Signalons enfin que le film adopte un ton qui mêle l’étrangeté et l’humour, ce qui ne laisse pas d’être assez hugolien. (Mireille GAMEL)

Localisation des archives


BIFI : photographies de plateau (18 documents NB).
The Library of Congress (Washington) : premier synopsis.
The University of Southern California (Los Angeles) : quelques dessins de décors et des articles de journaux sur la réception du film à sa sortie.
Cinémathèque Française (Paris)
Cinemathèque Royale (Bruxelles)
Filmoteka Narodowa (Warszawa)
Gosfilmofond of Russia (Moscow)
Cinetaca Nazionale (Roma)

Articles de presse pour Filmographie (3 results)
Iconographie pour Films (7 results)

The Man Who Laughs
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The Man Who Laughs
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The Man Who Laughs
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Éditeurs : Delphine Gleizes et Denis Reynaud [UMR IHRIM]

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