La Cinématographie française, n°217, 30/12/1922, p.59 (critique):
"C'est le roman célèbre d'Hector Malot adapté et mis en scène avec un grand talent par M. Georges Monca. Romain Kalbris, est le plus touchant et le plus connu des romans d'Hector Malot, après Sans Famille. Les personnages principaux y sont du reste également un petit garçon, Romain Kalbris, et une petite fille.
"Le petit garçon a quatorze ans environ. Son père, marin, a péri dans les flots; il voudrait cependant être mousse, mais la mère effrayée l'écarte de l'Océan mangeur d'hommes. Touchant point de départ, que M. Georges Monca a rendu très émouvant.
"Voilà donc notre Romain placé chez un oncle, avare et qui ne le nourrit pas. Il s'en évade: commencement des aventures qui seront multiples. La moins sensationnelle n'est pas celle où, au moment où il prend un bain, il voit un garde champêtre saisir ses effets, et le laisser là nu sous son caleçon fait d'une serviette...
"Il est recueilli par des forains, engagé dans leur troupe, où il fait le petit nègre. A l'improviste, le voilà qui remplace une petite fille qui danse dans la cage aux lions. Bravement, il entre, et danse à son tour: puis brusquement s'enfuit. La scène est belle.
"Il s'en trouve encore de nombreuses qui mériteraient d'être citées jusqu'à la fin du film: quand Romain Kalbris, est dans une caisse sur le bateau, quand il arrive à Paris avec la petite fille pour retrouver la maison où demeurait la maman de celle-ci, et enfin au dénouement cela se termine d'une façon charmante: Romain Kalbris hérite de ce vieil oncle avare.
"Ce film retrouvera une très grande partie du succès de Sans Famille. Il comporte le même attrait, avec des aspects nouveaux: la même source d'émotions fera à nouveau couler des larmes et sourire à de nombreux publics enchantés."
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