Kinématoscope

Au petit matin, au bord d’un étang, duel au pistolet; Libertine (Mylène Farmer) tue son homme avant de s’enfuir sur un cheval blanc, tandis qu’une femme en robe rouge crie muettement son désespoir.
Début de la chanson :

Je je, suis libertine
Je suis une catin
Je je, suis si fragile
Qu'on me tient la main

Cendre de lune, petite bulle d'écume
Poussée par le vent je brûle et je m'enrhume
Entre mes dunes, reposent mes infortunes
C'est nue que j'apprends la vertu.

Scène de salle de bains : Libertine dans sa baignoire est rejointe par 2 femmes également nues.
Soirée décadente dans un salon aristocratique (bougies, perruques poudrées, maquillages outranciers, baisers lesbiens). Libertine, à la table de jeu, habillée en homme, est distraite par un brun ténébreux, qui la suit à l’étage.
La chanson s’interrompt pendant la scène d’amour et fait place à des cris d’animaux sauvages (loups ? baleines ?).
La chanson reprend tandis que Libertine, quelque peu débraillée, redescend au salon où elle est prise à parti par la furie en rouge. Pugilat. Libertine s’enfuit avec le beau brun, sur le cheval blanc.
La chanson s’arrête.
Guet-apens : Libertine et son amant son abattus par la femme en rouge et ses hommes de main. Leur nuque baigne dans le frais cresson bleu.

Tourné en 5 jours en 35 mm pour 38 000 euros, aux châteaux de Ferrières (salon) et de Brou. Suivi en 1989 par Pourvu qu'elles soient douces (Libertine II).
[DR]