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Film
Identification
TitreCartouche, le brigand magnifique
Réalisateur(s)
Date2009
Film / TéléfilmTélévision Série
Représentation
CatégorieXVIIIe
EpoqueXVIIIe
Générique technique
Scénario

Lorraine Levy, d'après un récit origninal de Georges Desmonceaux, Henri Helman, Yvan Lopez et Olivier Szulzynger

Longueur / Durée du film2x1h30'
Musique

Cyril Morin

Société de production

DEMD Productions, Espace Images, RTBF

Pays de productionFrance, Belgique
Équipe technique

photographie : Bernard Malaisy
décors : Geoffroy Larcher
costumes : Florence Clamond
perruques : Jean-Charles Bachelier

Générique artistique
Acteur(s)
Réception et documentation
Articles de presse

Véronique Cauhapé, Le Monde Télévisions, 21 décembre 2009, p. 22

Résumé et commentaire critique
Résumé et commentaire critique

Ce Cartouche petit et nerveux (Diefenthal n'est pas Belmondo) est un héros moderne. Il est écologique, préférant, à la corruption urbaine, les longs galops dans la campagne (rosée matinale, téléobjectif, roulements de tambour). Il est plein de mépris pour la société de consommation, préfèrant la belle étoile au duvet des nantis (dans les années ’60, le Cartouche de Du Broca avait fait vœu de ne dormir que sur la paille, mais c'était un serment amoureux, pas une profession de foi). Depuis qu'on a assassiné sa fiancée, le vrai amour lui est impossible, mais il adore les enfants, qui le lui rendent bien (« Cartouche ! Cartouche ! », crient-ils en chœur). Et il y a des vraies valeurs de solidarité dans sa troupe multiculturelle, qui comprend une gitane et même un noir. Il ne tue jamais – sauf quand c’est nécessaire, ce qui arrive souvent - et reverse 50% du fruit de ses rapines à des bonnes œuvres.
Pour financer ses projets sociaux tout en se vengeant de ses ennemis personnels, il enlève Juliette, la petite sœur du cruel lieutenant de police La Reynie, promise au ministre d'Argenson. Celle-ci, d'abord aveuglée par les préjugés de sa classe, ne tarde pas à comprendre la misère du peuple (« je ne savais pas ») et la noblesse du brigand. Libérée, elle exprime son point de vue devant le Régent et sa cour de roués, ce qui lui vaut d'être renvoyée dans sa chambre. Cartouche est capturé mais s’évade grâce à l’aide inopinée du souple abbé Dubois qui veut ainsi saper le crédit du rigide d’Argenson. Cartouche décide de parachever sa carrière par un dernier casse : s’emparer du trésor royal que le Régent achemine vers son château, dans un gros coffre marqué « TR » pour que personne ne s’y trompe. Le coup réussi, l’argent redistribué aux pauvres, sa troupe dispersée, d'Argenson ruiné, Cartouche est saisi d’un grand sentiment de vide : il comprend alors qu’il lui faut retrouver Juliette, retirée dans un couvent. Les deux amants s'agenouillent pour remercier Dieu avant de partir illico et incognito au Québec, avec la bénédiction de la mère supérieure, à bord d’un navire qui attend justement là, près de la plage. Pendant ce temps, La Guigne, complice de Cartouche, se fait passer pour son chef et rouer en place de Grève, heureux d’avoir enfin son quart d’heure de gloire.
Pas un épisode, pas une réplique, pas un plan qui ne soit absolument prévisible. La seule curiosité du film tient au programme politique de Cartouche : « La liberté ou la mort » est sa devise ; et il est clairement fâché contre « le pouvoir ». Mais c'est parce que celui-ci est, dit-il, « sans roi et sans légitimité ». Car le vrai ennemi, ce n’est pas l’Ancien Régime, c’est le désordre de la Régence, contre la cupidité de laquelle les orphelinats tenus par de bons moines sont un fragile rempart. Il n'y a donc pas de paradoxe à ce que la télévision publique française, si encline à prendre le parti de la monarchie contre les révolutionnaires (voir la récente Évasion de Louis XVI, également sur France 2), prenne également celui d'un assassin légitimiste (et finalement catholique) contre un prince mécréant. Helman n’en est pas à son coup d’essai, lui qui a naguère célébré Charlotte Corday.
« La chaîne ne pouvait viser plus juste » qu'avec cette fiction « susceptible de rassembler toute la famille devant la télévision », déclare sans ironie V. Cauhapé dans Le Monde. Que demander de plus, en effet ?
[D.R.]
Tourné en février 2009 à Sarlat, dans les châteaux de Roquetaillade, du Taillan, de Bourdeilles, de Commarques et de Hautefort, l'abbaye de Cadouin et les grottes de Castel-Merle. Le post-générique se conclut par des remerciements à « la population de la Gironde ».

Note(s)

téléfilm en deux parties

Iconographie pour Films (3 results)

Cartouche, le brigand magnifique
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Cartouche, le brigand magnifique
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Cartouche, le brigand magnifique
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Éditeurs : Delphine Gleizes et Denis Reynaud [UMR IHRIM]

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