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Film
Identification
TitreLe Secret du chevalier d'Eon
Il cavaliere e la zarina, Storie d'amore probite
Réalisateur(s)
Date1959
Représentation
CatégorieXVIIIe
EpoqueXVIIIe
Générique technique
ScénarioCecil Saint-Laurent; dialogues de Pierre Laroche
Longueur / Durée du film1h38'
Information sur la couleurEastmancolor
MusiqueCarlo Rustichelli, Joseph Kosma? (absent au générique)
Société de productionElysée Films(Paris), Gray Films, Italia Produzione(Rome)
Pays de productionFrance, Italie
Équipe techniquephotographie : Henri Alekan, Marcel Grignon
décors: Alexandre Trauner, Maurice Colasson
costumes: Rosine Delamare
Générique artistique
Acteur(s)
Résumé et commentaire critique
Résumé et commentaire critiqueLes premières minutes sont dans la manière de Guitry. Dans la séquence d'ouverture une voix off commente la naissance de Geneviève, septième fille du couple d’Eon («Votre fille sera un garçon, madame!») ; puis, vingt ans plus tard, trois vignettes mettent tour à tour en scène les principales têtes couronnées de l’Europe: Louis XV devisant avec Mme de Pompadour («Après moi le déluge!») ; Frédéric II dans son bain chapitrant le chef de sa police secrète; Elisabeth Petrovna jouant au billard avec ses favoris. Pendant ce temps Charles d’Eon est devenue militaire («Mais ta vertu, Geneviève, au milieu de tous ces dragons! – Ce n’est pas une blessure de guerre, ma mère, on n’en meurt pas.»). Elle est bientôt chargée par le roi de se travestir en Mlle de Beaumont, marchande de modes, pour approcher la tsarine et lui révéler ce que Frédéric II dit d'elle dans une lettre à Voltaire. Le viril dragon Bernard, chargé de l’accompagner à Saint-Petersbourg, s’aperçoit à la 40e minute du film que son camarade a des seins; mais n’en dit rien. Elisabeth qui croit, ou feint de croire, que la couturière est un bel espion, comme le prétendent les agents du roi de Prusse, lui donne un rendez-vous nocturne dans sa chambre [voir dialogue à "Personnages -> Eon").
Le travestissement, thème cher au théâtre et au roman du XVIIIe siècle (Marivaux, Beaumarchais, Louvet…), a également inspiré les représentations filmiques de la période: Caroline chérie (1950, 1953), Le Chevalier de Maupin (1966), Lady Oscar (1974); mais le cinéma a eu rarement recours à l’ambiguïté du chevalier d’Eon. Peut-être parce d’Eon était un homme. Le scénario de Cecil Saint-Laurent (déjà à l'origine des Carolines) s’écarte donc délibérément de la réalité historique, en inversant le sens du travestissement. La deuxième partie du film, entièrement située en Russie, est passablement inspirée par le Casanova de Volkoff ou le Chevalier mystérieux de Freda.
Blier joue le rôle de policier inepte sur lequel repose une partie de sa carrière. Andrée Debar, qui avait joué le rôle-titre de La Garçonne pour Jacqueline Audry deux ans plus tôt, termina sa carrière avec ce film, à l'âge de 39 ans.
[DR]
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Le Secret du chevalier d'Eon
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Éditeurs : Delphine Gleizes et Denis Reynaud [UMR IHRIM]

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