Kinématoscope

L'histoire débute après l'exécution de Mandrin (1755). Ses compagnons, les Mandrins, "seront comme des Indiens d'Amérique, plongés dans la nature sauvage, prédateurs des fermiers généraux, protestataires et vengeurs, mais aussi héros dionysiaques somptueux, poètes et sans pitié…" (Ameur-Zaïmeche, cité par les Cahiers du cinéma).
Prix Jean Vigo 2011.
Tourné en Camargue, dans l'Aveyron et dans l'Hérault.
Mise en scène puérile, lourdement réaliste et terriblement académique d’un stage d’équitation d’une colonie du neuf-trois dans les Cévennes. Les enjeux politiques sont réduits au minimum (gentils hors-la-loi contre méchants suppôts du pouvoir qui méritent pleinement leur extermination systématique). Les aristocrates sont tellement dégénérés qu’ils ont des ampoules aux pieds dès qu’ils font quelques pas. Nous sommes loin des Camisards de René Alliot. Les dialogues écolo-libertaires (genre : « Tu verras, nous t’apprendrons les plantes qui soignent ») seraient amusants s’ils n’étaient pas débités avec une emphase ridicule. Un seul gag un peu drôle : l’introduction d’une citation de Rimbaud dans les "Chants de Mandrin" que la bande, illettrée mais naturellement cultivée et amie de la grande poésie, s’évertue à diffuser pour éclairer la population.
[DR]