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Film
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TitreThe Madness of King George
(La Folie du roi George)
Réalisateur(s)
Date1994
Représentation
CatégorieXVIIIe
EpoqueXVIIIe
Générique technique
ScénarioAlan Bennett, d'après sa pièce
Longueur / Durée du film1h47
Information sur la couleurTechnicolor
MusiqueGeorg Friedrich Haendel
Société de productionThe Samuel Goldwin Mayer Company, Channel Four Films
Pays de productionGrande-Bretagne
Équipe technique
directeur artistique : Ken Adam
photographie: Andrew Dunn
costumes: Sue Honeybourne, Mark Thompson
décors: Carolyn Scott
Générique artistique
Acteur(s)
Réception et documentation
Disponibilité dans le commerceoui
Autres références bibliographiquesJonathan Coe, "Power Mad", Sight and Sound, April 1995, 33.
Résumé et commentaire critique
Résumé et commentaire critiquePremier long métrage de Nicholas Hytner et transposition cinématographique de ce qui fut tout d’abord un succès de théâtre pour ce metteur en scène, The Madness of King George est une dramatisation d’un épisode historique relevant de la mythologie populaire en Angleterre. Sur un scénario d’Alan Bennett, historien de formation, les troubles de santé du roi (qui de toute évidence souffrait de porphyrie) vers la fin des années 1780 sont ainsi conjugués aux désordres politiques de l’époque, tout en renvoyant de manière à peine voilée aux mésaventures sentimentales de la famille Windsor dans les années 1990. L’enjeu de ce film était donc d’articuler les exigences de la représentation historique tout en préservant une dimension presque vaudevillesque, garante du succès commercial qu’il rencontra surtout outre-Atlantique.
Grâce aux soins de Ken Adam, le directeur artistique de Barry Lyndon, recruté comme chef décorateur, le film trouve à déployer sa galerie de personnages historiques sur fond de décors "authentiques" (Eton, Oxford, Arundel Castle et le Royal Naval College de Greenwich). On peut se demander cependant si The Madness of King George parvient à résoudre cette tension entre historicité et théâtralité avec autant de bonheur que la pièce originale qui couronna la carrière du comédien Nigel Hawthorne. S’il ne fait guère de doute que le spectateur s’amusera de la nature moliéresque des médecins du roi ou des simagrées du Prince Régent (interprété par Rupert Everett), il est moins sûr, en revanche, qu’il se satisfasse de la surdramatisation du vote de la "Regency Bill" à la Chambre des Communes et d’un dénouement quelque peu naïf. En superposant les troubles du monarque à l’agitation politique, Hytner s’empresse d’identifier l’histoire du roi à celle du pays, si bien que celle-ci finit par n’être présentée que comme un monde d’intrigues et de rebondissements. Sans doute est-ce en poussant un peu trop avant cette association et en se permettant une entorse majeure à l’Histoire (l'arrivée du roi guéri in extremis à Westminster, alors que la "Regency Bill" est sur le point d’être votée) que le film fait fi de la rigueur historique pour se précipiter vers sa résolution comique, un faux pas impardonnable pour certains qui, tel Jonathan Coe, n’y ont vu qu’un triste exemple d’ « Heritage Cinema » .
En définitive, le film ne parvient ni à restituer la vitalité de la pièce ni à offrir une représentation convaincante du XVIIIe siècle, car excessivement calquée sur le présent. Le film n’en demeure pas moins haut en couleurs et exemplaire dans sa mise en scène d’un monarque qui, entre la dimension tragique d’un Roi Lear et celle parfois grotesque d’un aliéné, reste un tour de force pour son interprète.
(Jocelyn Dupont, pour Kinématoscope)
Iconographie pour Films (2 results)

The Madness of King George
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Éditeurs : Delphine Gleizes et Denis Reynaud [UMR IHRIM]

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