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Film
Identification
TitreBlade af Satans Bog
(Pages arrachées au livre de Satan)
Réalisateur(s)
Date1919 (production); 1921 (diffusion)
Film / TéléfilmFiction cinéma
Représentation
CatégorieXVIIIe
EpoqueXVIIIe
Générique technique
Scénario

Dreyer d'après Edgar Hoyer, Pages du livre de Satan, et non (quoi qu'en dise le générique) le roman de Marie Corelli, Satans Sorger (Les Peines de Satan), 1895, lequel sera porté à l'écran par D. W. Griffith en 1926 sous le titre The Sorrows of Satan.

Longueur / Durée du film3091 m. (2h30 à la vitesse de 18 images/s.). 2h01' dans l'édition DVD
CouleurNoir et Blanc
Bande-son / LangueMuet
Société de production

Nordisk Films Kompagni (Copenhagen)

Pays de productionDanemark
Équipe technique

photographie : Schneevoigt
décors : C. T. Dreyer

Générique artistique
Acteur(s)
Réception et documentation
Disponibilité dans le commerce

DVD : 2005 Film Preservation Associates, Inc. (Leaves out of the Book of Satan; titres anglais)

Autres références bibliographiques

Maurice Drouzy, Carl Th. Dreyer né Nilsson, éd. du Cerf, 1982, p. 180-190
Jean et Dale D. Drum, My Only Great Passion. The Life and Films of Carl Th. Dreyer, Lanham, Maryland, London 2000
Casper Tybjerg, "Red Satan: Carl Theodor Dreyer and the Bolshevik Threat", in John Fullerton, Jan Olsson (dir.), Nordic Explorations: Film Before 1930, Sydney 1999, p. 19-40

Résumé et commentaire critique
Résumé et commentaire critique

La structure du film est inspirée par celle d’Intolérance de D. W. Griffith. L’histoire du monde est présentée à travers quatre interventions de Satan, dont la troisième a lieu à Paris en 1793.
A l’exception d’une demi-douzaine de travelings latéraux discrets (par exemple celui qui suit la reine lors de son arrivée à la Conciergerie), l’épisode révolutionnaire (42 minutes y compris environ 7 minutes de titres) est filmé en plans fixes, avec une utilisation prononcée de la profondeur de champ (par exemple la scène où Marie-Antoinette, au premier plan, contemple secrètement un médaillon du dauphin tandis que ses geôliers jouent aux cartes à l’arrière-plan), et un remarquable découpage du champ par les ombres. Le montage est assez rapide (320 plans environ) ; il propose une alternance systématique entre l’histoire du Marie-Antoinette, jusqu’au moment où le bourreau lui coupe les cheveux (le procès de la reine a été coupé au tournage ; son exécution n’est pas montrée, non plus qu’aucune autre), et celle de la famille Chambord. Cette seconde ligne narrative est à son tour divisée en deux : d’une part l’histoire de la comtesse et de sa fille ; de l’autre celle de leur valet Joseph. A l’intérieur de chaque histoire, Dreyer alterne encore entre l’action principale et des actions secondaires (par exemple le jugement d’un chat blanc par des enfants). Les fils principaux ne se rejoignent qu’à la fin, quand Joseph rencontre Marie-Antoinette dans sa cellule.
Le valet Joseph assure d’abord le salut de ses maîtresses en les cachant à Paris sous le nom d’emprunt de Grandet. Le Diable, sous les traits d’Erneste Durand, lui-même ancien domestique de la famille Chambord, assure l’ascension de Joseph dans les rangs jacobins, mais Geneviève rejette néanmoins aristocratiquement sa demande en mariage. Au moment de leur fuite pour l’étranger, les citoyennes Grandet sont dénoncées par une lettre que Joseph, pour se sauver aux yeux de Fouquier-Tinville, prétend avoir écrite alors qu’elle est l’œuvre de Satan (la trahison de Joseph est donc plus symbolique qu’effective, tout comme celle de Judas dans le premier épisode). A la veille de son exécution Geneviève supplie Joseph de permettre l’évasion de la Marie-Antoinette, mais il renonce au dernier moment, dépité d’entendre la reine lui reprocher d’avoir envoyé les Chambord à l’échafaud.
Dreyer ponctue l’épisode de détails qui l’ancrent dans la réalité quotidienne (tatouage des mots Liberté Egalité Fraternité sur le bras d’un révolutionnaire ; secrétaire du Tribunal révolutionnaire se rongeant les ongles ; prisonnières jetant un numéro du Père Duchesne dans la cellule de Marie-Antoinette ; nombreux plans d’animaux).
Le film valut à Dreyer les critiques de la gauche, qui ne pouvait accepter que les révolutionnaires français et les Gardes rouges finlandais fussent représentés comme des suppôts de Satan, mais surtout de l'église luthérienne, choquée que Satan soit contraint par Dieu à tenter les hommes. Chaque fois qu'un homme succombe à la tentation, la malédiction de Satan est prolongée de cent ans. C'est pourquoi il offre, en vain, à Joseph l'occasion de se racheter.
Marie-Antoinette et Fouquier-Tinville sont les seuls personnages historiques. Michonnet et Pitou qui figurent dans une scène où la Marseillaise est chantée dans un cabaret, sont des personnages d'opéra (Adrienne Lecouvreur et La Fille de Madame Angot, respectivement).
[DR]

Localisation des archives

Copie à la Cinémathèque danoise.

Iconographie pour Films (3 results)

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