ET
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Film
Identification
TitreJustine ovvero le disavventure della virtù
De Sade: Les Infortunes de la vertu
Marquis de Sade's Justine
Réalisateur(s)
Date1968
Adaptation
Auteur(s) de l'oeuvre adaptée
Œuvre(s)
Genre littéraire adaptéroman
Représentation
CatégorieXVIIIe
EpoqueXVIIIe
Générique technique
ScénarioPeter Welbeck, Harry Alan Towers
Longueur / Durée du film2h04'
MusiqueBruno Nicolai
Société de productionHarry Alan Towers
Pays de productionItalie, Allemagne
Générique artistique
Acteur(s)
Réception et documentation
Disponibilité dans le commerceDVD Blue Underground (version anglaise)
Résumé et commentaire critique
Résumé et commentaire critiqueNe pas confondre avec un autre film de J. Franco intitulé Justine (1979)
Dans la séquence muette qui précède le générique (tournée, à en croire Franco, dans le style de Marat/Sade), le marquis (Klaus Kinski) est assailli dans sa cellule par des visions de ses personnages féminins (procédé qui sera repris par Charles Brabant dans ses Liaisons dangereuses) ; dans une débauche de zooms, de flous, d’éclairages rouges, roses ou verts, il se met alors à écrire, tandis qu’une voix off annonce: « This is the story of Justine and the misfortunes of virtue ». Le titre s’affiche : Marquis de Sade’s « Justine ».
L’histoire commence dans le Paris de la fin du dix-huitième siècle (ce que prouve, tracé à la craie sur un mur, le graffiti : « VIVE LA RÉVOLUT »; mais le film a été entièrement tourné à Barcelone), au moment où la brune Justine et la blonde Juliette doivent quitter le couvent où elles ont grandi. On suivra principalement les infortunes de la première: une série d'épisodes souvent étroitement inspirés du roman, dont le récit est entrecoupé par deux ou trois scènes de l’ascension criminelle de la seconde et quelques plans de l’écrivain, toujours fiévreusement inspiré, en perruque blanche et chemise à jabot de dentelle.
Détroussée par un moine, fessée par un bègue (Tamiroff), injustement accusée de vol par un soupirant dépité, Justine est envoyée dans une prison de femmes (une des lieux de prédilection du cinéaste), dont elle s’évade sans tarder en compagnie de la Dubois (Mercedes McCambridge dans une parodie empâtée de son rôle de chef de bande pyromane de Johnny Guitar).
Toujours court-vêtue, elle échappe aux brigands et s’évanouit entre les bras de Raymond, un peintre élégant, respectueusement amoureux (contrairement à Du Harpin, Dubois, Bressac et Antonin, celui-ci n'est pas un personnage du roman). Elle est prête à s’offrir à lui, mais la maréchaussée frappe à la porte et elle a juste le temps d’enfiler une culotte de Raymond avant de s’enfuir. C'est pour tomber entre les griffes du marquis de Bressac (un pédéraste à qui la simple vue d’une belle femme donne la migraine), qui veut se servir d’elle pour empoisonner son épouse. Accusée du meurtre, Justine est marquée au fer rouge d’un M sur la poitrine.
C’est alors qu’elle croit trouver asile au « Château des bois », une abbaye construite par le même architecte que le studio-donjon du peintre : Antonio Gaudi (1852-1926). Las ! la congrégation est dirigée par frère Antonin, un épicurien moustachu et tourmenté (Jack Palance, en état d’ébriété avancé, dans un rôle refusé par Orson Welles).
La jeune fille doit troquer son caleçon en loques pour la tunique de rigueur (érotiquement trouée en trois ou quatre endroits) ; elle est soumise à l’acuponcture et à diverses tortures, sans, semble-t-il, perdre sa virginité. Mais Antonin sème le trouble dans l’esprit de l’innocente :
« Is it not possible that in your case the ultimate pleasure is to endure ? — If what you say is right, I’m the sinner, and you are the man of virtue? »
Au moment d’être sacrifiée, Justine est sauvée par la foudre qui frappe l’abbaye (au lieu de la tuer comme dans le roman). C’est alors que, pour la seconde fois, l’opportun Raymond la trouve évanouie en tenue légère, en travers du chemin. Elle est kidnappée par la Dubois qui illico l’exhibe nue dans un spectacle de carnaval ; mais elle est sauvée et recueillie par Juliette, grâce à l’entremise du ministre amant de cette dernière.
Devant l'insolente réussite sociale de sa sœur, Justine est à nouveau saisie par le doute et envisage de changer de conduite. Mais Juliette la conjure de n’en rien faire, car seule la vertu conduit au bonheur. On s’éloigne encore un peu plus de la morale sadienne quand la dernière scène montre Justine et Raymond enfin réunis.
Un bonus de 20 minutes intitulé The Perils and Pleasures of Justine contient deux entretiens avec Franco et Harry Alan Towers, le producteur, réalisés en 2002. Franco s'y plaint que Rowina Power, fille de Tyrone, imposée par la production à la place de Rosemary Dexter, ressemble plus à Blanche-Neige perdue dans la forêt ou à Bambi 2 qu'à une héroïne de Sade. Les diverses stars, engagées pour un ou deux jours de tournage chacune, ne se rencontrent jamais à l'écran. Quoique plus censurée que les versions italienne et française, la version anglaise vaut pour les fantaisies vocales de Palance et McCambridge.
[DR]
Iconographie pour Films (2 results)

Justine
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Justine
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Éditeurs : Delphine Gleizes et Denis Reynaud [UMR IHRIM]

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