Kinématoscope

3e épisode de la "Série rose" (voir Augustine de Villebranche).
Générique : "On l'appelait 'l'ami des hommes', mais le comte de Mirabeau n'en aimait pas moins les femmes, toutes les femmes..." (C'est le marquis de Mirabeau, père du comte auteur de cette nouvelle qui était surnommé ainsi).
Un gigolo partage pendant trois mois les faveurs d'une veuve, de sa nièce et de sa servante. Ce scénario garde l'idée centrale du roman : "C'était la première fois sans doute que l'on faisait un personnage romanesque de l'homme qui vit aux dépens des femmes" (Apollinaire), mais le détail en est très différent. Le libertin de Mirabeau racontait sa carrière entre les bras d'une dévote, d'une présidente, d'une duchesse, d'une Américaine et d'une danseuse; et comment enfin il avait été la dupe d'un mariage. Ici, seul le personnage de Mme de Saint-Just, la maquerelle, est conservé ainsi que ce dialogue assez littéralement repris : "Mon cher ami, vous avez beaucoup vu de jeunesses; qu'y avez-vous gagné? la vérole. Pourquoi ne pas écouter les conseils de la sagesse? J'ai dans ma maison une vraie fortune, une vieille. - Le diable te f....! - Eh! que votre souhait s'accomplisse! encore mieux vaut lui que rien; mais il ne s'agit pas de cela, je vous parle d'un trésor; fiez-vous à moi, et nous la plumerons."
"C'est la première fois sans doute que l'on faisait un personnage romanesque de l'homme qui vit aux dépens des femmes" (Apollinaire).
[D.R.]